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anorexie
L’anorexie nerveuse est trouble du comportement alimentaire (TCA) caractérisé par une restriction alimentaire sévère entraînant une chute de poids brusque et significativement bas par rapport au poids normal selon l’âge et l’historique de poids de la personne. Les personnes souffrant de cette maladie ne reconnaissent souvent pas leur maigreur et ont une altération de la perception de leur propre corps. L’estime de soi prend un grave coup et est intrinsèquement affectée par la perception que la personne a de son corps. La peur de prendre du poids est envahissante et interfère souvent avec la
ré-alimentation et le gain de poids même lorsqu’il est inférieur à la normale. Pour ces raisons, une personne souffrant d'anorexie a beaucoup de difficulté à prendre du poids.
Les préoccupations vis-à-vis du poids et de l'alimentation sont très obsessives et génèrent beaucoup de phobies par rapport à la nourriture. Les personnes souffrant de cette maladie développent des rituels afin d’éviter leurs phobies et de maintenir la restriction : compter les calories, couper certains aliments, faire de l'exercice en excès, se faire vomir, prise de laxatifs et de substances pour contrôler l’appétit.
Les personnes souffrant d'anorexie mentale ont tendance à s’isoler afin de conserver ces comportements auto-destructeurs parfois même à leur insu.
Elles vivent beaucoup de détresse psychologique, de l'anxiété et se mettent à risque de développer d’autres complications sur le plan de la santé découlant de l'anorexie.
Comprendre l’anorexie nerveuse
Malgré les préjugés qu’on puisse avoir sur l'anorexie, elle peut toucher des personnes sans égard à leur sexe, leur genre, leur âge, leur statut socio-économique ou leur ethnicité. On estime qu’environ 90% des personnes souffrant de l'anorexie sont des femmes. Globalement, 4% des femmes vont souffrir de l'anorexie au courant de leur vie. Cette maladie débute généralement durant l’adolescence ou dans la vingtaine. Malheureusement, seulement 52% des cas d'anorexie sont détectés par des professionnels de la santé. Plusieurs ne reçoivent donc pas de l'aide pour l'anorexie.
Qui est touché par l’anorexie ?
Quels sont les facteurs risques de l’anorexie ?
Comorbidités de santé mentale : dépression, anxiété, trouble de personnalité
On constate que dans les dernières années, de plus en plus de jeunes personnes sont vulnérables au développement de ce trouble, car le désir de la minceur est très omniprésent dans notre société. Certains comportements malsains de l'anorexie sont normalisés et couramment encouragés dans divers milieux.
Exposition aux réseaux sociaux
Un proche ayant eu un trouble alimentaire
Environnement familial tumultueux
Valorisation importante de la minceur dans la société
Isolement social
Faible estime de soi
Prédisposition génétique
Difficultés relationnelles
Culte de la minceur importante dans l’environnement
Obésité; avoir vécu dans un corps gros
Perfectionnisme
Trauma sexuel
Sport de compétition et milieux de la danse
L’anorexie mentale a des causes multifactorielles qui peuvent être déclenchées au courant de la vie d’une personne. En voici quelques uns :
Les symptômes et signes avant-coureur de l’anorexie
Perte d’appétit ou faim extrême
Aux symptômes comportementaux s’ajoutent des symptômes physiques tels que la malnutrition, l’aménorrhée (absence de menstruations), l’infertilité, l’ostéoporose, l'arythmie, l'hypotension, etc. L’apathie et les troubles d’humeur sont fortement reliés à la malnutrition.
L’anorexie nerveuse est la maladie mentale ayant la plus forte prévalence de suicide. On estime que 10% des personnes souffrant d'anorexie meurent par voie du suicide.
Dépression
Chute de poids
Déni de la maladie; sur la défensive
Jette la nourriture ou la dissimule pour éviter de manger
Intérêt marqué pour la cuisine
Confectionne des repas extravagants sans pourtant en manger
Mange très peu ou a coupé beaucoups d’aliments
Isolement social
Perte de plusieurs centres d’intérêt
Dépersonnalisation
Irritabilité
Dysphorie
Anxiété
L'anorexie débute souvent avec des symptômes légers qui peuvent sembler inoffensifs. La personne pourrait commencer à s’intéresser davantage à l’alimentation ou à manger ''santé''; se cuisine plus de légumes, coupe certains aliments de son alimentation, décline lorsqu’on lui offre du dessert, lis des livres de diètes ou regarde du contenu de fitness sur les réseaux sociaux. La personne pourrait commencer à devenir plus active et à s'immerger dans le sport ou l’exercice physique. Plus la maladie évolue, plus les symptômes deviennent importants :
Une prise en charge précoce donne de meilleures chances de rétablissement complet pour l’anorexie nerveuse. Dépendamment de la sévérité du trouble, une prise en charge dans un milieu résidentiel ou même hospitalier peut être nécessaire. La plupart des cas peuvent être traités en externe avec l’aide d’une équipe multidisciplinaire spécialisée ( médecin traitant, nutritionniste, psychologue ou psychothérapeute, et autres spécialistes).
En nutrition, nous viserons d’abord à travailler sur une ré-alimentation afin d’alléger certains symptômes physiques et même psycho-cognitifs reliés à la malnutrition. Un travail de déconstruction des phobies alimentaires sera nécessaire afin de surmonter les épreuves lors du processus de ré-alimentation. À travers les rencontres, nous travaillerons certainement sur l’ambivalence qui fait partie de l’une des étapes du rétablissement. Nous discuterons également de la peur du gain de poids lorsqu’on entame un processus de guérison, mais souvent nécessaire pour le rétablissement complet de l'anorexie.
Le traitement pour guérir de l’anorexie
